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asunurss. J5! On ne peut que louer en cela la conduite de M. d’Abbadie, et l’intérét qu’il a pris aux juifs d’Ahyssinie, car sam lui nous no saurions rien de détinitif sur la religion de cette secte. Lorsque la lettre de M. d’Abhadie fut imprimée, je m`occupais depuis déjà quelque temps de recherches sur l`histoire, sur la re- ligion, sur la langue des Falasbas. On conçoit quel fut mon bon- heur en apprenant qu’il y avait dans l‘Abyssinie même une per- sonne qui s`intéressait comme moi aux Falashas et par hquelle en pouvait peut·étre arriver finalement à connaître les conditions de cette secte. Je conçus aussitôt l’idée , un pen himrre peut-étre, de communiquer avec M. Antoine d’Àhbadie, et par son enve- mise avec les israélites mêmes. Je lui écrivis, le t•¤‘ octobre 1845} une lettre dans laquelle je lui faisais mes observations sur son exposé de la religion des Falashas; je lui faisais comprendre qu’il laissait beaucoupàdésirer et qu’il serait bien s’il pouvait étre rectifié par le père lshaq, qu’il avait désigné dans sa lettre comme le chef spirituel et le plus savant des Falashas. Je lui envuyai, à cet elïet, une missive pour le père Isbaq, laquelle contenait des salu- tations et des questions auxquelles je priais le père Ishaq de ré- pondre avec promptitude et précision. J’expédiai le tout à M. Ar- mand Bertin, le rédacteur du Journal des Débats, que je priais d’envoy·er les lettres en Abyssinie, en supposant qu’il pût se ser- · vir du même moyen par lequel il avait reçu la lettre de H. d’Ab· badie pour lui en expédier une en Abyssinie. Vingt-sept mois s’étaient écoulés depuis que j’avais écrit à H. Bertin, je pensais ne plus recevoir de réponse de l’Abyssinie, lorsque le dernier jour de 1847, je reçus, par la voie de Paris, une lettre dirigée à M. le rédacteur du Journal des Débats, pour faire parvenir à M. Luzaato, dans Padoue la savante (sic). C’était de Bl. d`Abbadie qui répondait de Mashal, en Sigray, le 6 octobre 1847, à ma lettre du ier octobre ;I845, qu’il n’avait reçue qu’e'n juin 1847. La lettre de M. d"Abbadie ne contenait pas les réponses d u père Ishaq, car M. d’Abbadic n’avait encore pu se rendre près de lui avec mes questions; en attendant qu`il pût le voir, il avait chargé le diaore lara, un de ses hommes bien instruits de faire