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398 ncmves heure, qu`il est trop surchargé de morceaux de poésies inin- telligibles pour la majorité, sinon la généralité des fidèles, que la manière dont il est exécuté manque d’élévation et de dignité, tant à défaut de musique instrumentale que par Porganisation défectueuse des chœurs, que la distribution intérieure des temples est peu en harmonie avec sa destination et péche généralement contre les plus simples règles de l`architecture etc., rien , à ce que nous croyons, n`est plus facile que de s’entendre sur les change- ments à apporter dans toutes ces choses, qui en elles·mémes ne sont que les accessoires et les parties les moins essentielles du service. On constituera ainsi un modèle ou du moins un essai de rite français minhag sarfati nnwx JTIJD, dans lequel se fondront les rites anciens tant sefardi qu’ascbkenasi, et à une génération à venir,—-à moins que des circonstances imprévues n’accélè- rent la marche des événements,—appartiendra l’honneur d"o- pérer déflnitivementla fusion ébauchée. _ On remarquera que nous nous sommes strictement borné au culte public, bien persuadé que l’on ne toucherait pas impuné- ment au culte de la famille qui est et restera toujours un patri- moine destiné à ètre transmis intact de père en fils. La méme chose à peu près peut se dire au sujet de cette partie du culte public consacré aux bénédictions ou prières proprement dites. La religion plus encore que le simple bon sens écarte le principe de l’arbitraire et de la fatalité dans notre destinée en ce monde et dans le monde à venir, et n’admet pas davantage le système d’un aveugle hasard dans les événements qui se sont succédés depuis la création. Aussi le culte qui s’adresse à la Providence ne se réduit·il pas seulement aux actions de grâces pour les bienfaits reçus, et dont nous jouissons pleinement et aux louanges de l’Ètre supréme, mais en même temps l`homme est encouragé par ses convictions intimes à adresser ses vœux et ses désirs à la divinité dans l’espoir de les voir exaucés, et la prière qui sert i exprimer ces vœux, devient la partie la plus importante du culte. Or, sans entrer dans des détails surles limites, le nombre et la forme de ces prières, ce qui nous éloignerait trop de notre sujet, nous croyons ne rien risquer en distinguant deux espèces princi- pales de prières : celles de chaque individu en particulier et celles d’une certaine quantité d’hommes réunis en congrégations de sec- tateurs de la méme croyance religieuse.Celles de cette dernière ca- tégorie peuvent sans difficulté être regardées comme permanentes, parce que les besoins qui y sont exprimés existent toujours, sinon chez les mêmes individus, du moins dans la grande masse. On a par conséquentjugé devoir les formuler d’après un nombre plus ou moins constant et in variable, et en composerla partie principale du rituel et du culte public, et la circonstance qu’elles sont expri-