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.380 ancmvss leur a suscité des tracasseries sans nombre, et les tribunaux ont donné gain de causeà la policezautre inégalité. Si, à tous ces égards, les deux décisions sont regrettables, d’a· bord parce qu’elles sont bizarres, ensuite parce qu’elles consti- tuent, légalement parlant, nos autorités religieuses sur un pied ·d"infériorité relative, cependant, si l’on se place à un point de vue plus élevé, celui de la religion elle-méme et celui de la rai- son, on n"a plus lieu de s’en afüiger, on perd le droitde s’en plain- dre. ll faut le dire bien haut, la religion n’a point it souürir de ce nouvel état de choses, car elle vit de liberté, de spontanéité, car la contrainte lui est mortelle, et l’honneur du Judaïsme doit être de reposer tout enticret toujours sur le libre acquiescemcnt de` ses membres. Que chacun de nous satisfasse, comme il Pen- fend, ses besoins religieux ; que le culte officiel soit pour tous un modèle, qu’i l ne soit pour personne un monopole, e t pour per- sonne non plus une contrainte. Vous trouvez que les fonctionnai- res consistoriaux, en matière de circoncision et d'abattage, ne vous offrent pas assez de garanties , ou que d`autres méritent la vôtre à un égal titre; libre à vous de choisir qui vous préférez. Vous trouvez que la célébration des offices dans le temple consis·· ` torial manque d`orthodoxie, n’est pas assez surchargée de priè- res parasites, assez purgêe d’inuovations modernes, libre iâ vous ~d’ériger des oratoires où tous les usages, toutes les coutumes tra- ditionnelles soi ent observées et même exagérées; libre aussi â d’autres qui trouvent l’oflice consistorial trop imprégné de pha- risaîsme, trop arriéré, trop long, trop compliqué , d'établir des assemblées de prières réformées, où la langue nationale soit ad- mise, où la durée des prières soit raisonnahlejoù le chant soit harmonieux, où la prédication soit originale et brillante, où la piété des fidèles fasse les frais du culte; liberté pour chacun de scomprendre la religion à sa manière, et par la même obligation plus stricte imposée aux représentants officiels du culte de`le ren- ··dre aussiiconvenable, aussi intelligent, aussi im posantque possible, de l’épurer pour lui conquérir des partisans, non par la force, ni en vertu de la loi, mais par la conviction et Yadhésion des fidèles. l (Test surtout aux minorités religieuses qu’il convient de s'°ap·