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IT! AICQIYB de s’entendre pour voir doubler les forces communes; on dira gue la fusion soit, et la fusion sera. ll est bien entendu que dès présent on s`y préparera â loisir: une seule génération élevée dans le dessein bien arrêté de travailler â la fusion, ou plutôt d’en être l’instrument, sera plus que suffisante, le progrès du siècle aidant, pour atteindre le but, disons mieux , pour ètre ar- rivée au but sans le savoir. ·La question est maintenant de savoir comment et par q ui la fusion des deux rites doit être entrepris e et dirigée, si toutefois on n’est pas d’avis de laisser le soin au temps seul, avec la persuasion que le besoin de l’union se manifestera proprio moto, et sans aucune intervention étrangère. Cela, soit dit en passant, paraît étre dans l’espèce un jeu trop hasardé en ` présence du grand nombre de personnes qui sont encore intéres- sées à voir la scission se perpétuer plutôtqu`au succès de la fusion. Nous avons déjà laissé deviner notre opinion , q ue c’est par la voie de l’instruetion à donnera la génération naissante qu’on peut arriver à faire sentir la nécessité de se défîtire d`anciennes habitudes et de s’en approprier des nouvelles. Il est inutile de faire 1·emarquer que cette instruction doit avoir pour premier ob- jet de veiller à l’uniformité de la prononciation de Phébreu, â Pintonation et â Paccentuation des prières du rituel, d’après un même système, et à Vintroduiztion d‘une harmonie parfaite dans la récitation des prières, des cantiques et des hymnes. ll s`entend également que tout ou presque tout ce qui est établi à `cet égard chez nos coreligionnaires du rite sefardi, doit prévaloir et servir de modèle. Et pour que cela n’ait pas, de l a part des aschkena- _sini, l’air d'une concession et de la reconnaissance de leur infé- rioritéau pointde heurter l`amour·â:•ropre de quelques·uns d’entre eux, nous reviendrons sur ce que éjà nous avons fait remarquer en passant, c’est que nous ne ferions que ress aisir un bien qui nous a appartenu anciennement, et dont nous avons pour ainsi dire été dépouilles par force majeure. Non-seulement, en elïet, il est constaté par la rime dans une grande partie des Piouti’m’, ou morceaux de poésies qui constituent notre ritue l des grandes fêtes, que leurs auteurs, pour autant qu`ils ont appartenu au rite aschkenasi, prononçaient l’hébreu en tout point comme les sefar-· dim, entre autres, en faisant rimer les mots en o avec ceux en 0, ce qui, d’après la prononciation aschkenasi, forme une dissou- nance (tj; mais, qui plus est, de nombreux passages des com- ( I) Nonsicfterons seulement trois exemples v ledeneîe Pîout de la matinée de Kippour, commençant par W5] n1§tl'_, ete., trois vers suivants se ter- minent avec les mots '1|'1•m3, 'tr‘|!,t ,'H't§'t que lien uehkenutrn po- noncent neiouchod, pechacz oo3’acho-Ã, les sèliardîm meûvuchad, pacfrad, ou- faehad; 2o dans la Selûrha de Mfncho de Kippour, commençant par les mots