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370 sncmvss Parlez maintenant de la fusion des deux rites quand. pour l’o· pérer, il faudrait remanier et renverser presque tout de fond en comble des deux côtés, ou , ce qui n’est guère moins difficile d’obtenir, échanger mutuellement et spontanément des usages et des habitudes surannées. Il y aurait à changer chez l`un ou chez l’autre la prononciation de l'°hébreu; le ton à adopter pour la récitation des prières en particulier et en public; la mélodie (si tant est qu`·i| y en ait une) dansla lecture du Pentateuque et des Prophètes à haute voix; le choix des poésies , leur nombre et la manière de les réciter : sans parler du service du culte dans . l a famille, lequel,avec une fusion reconnueot`l;iciellement,ne peut rester longtemps intact. En présence de toutes ces divergences, . supposons que votre Comité de fusion est tombé d‘accord et que les notables et les autres autorités compétentes ont sanctionné l’œuvre du Comité; imaginez que , par une belle matinée de sabbath ou de fête. le temple s’cst rouvert comme par enchante- ment pour les deux rites, que les fidèles sectateurs de l`un et de l’autre ont fait leur entrée dans le sanctuaire; quelle élévation dfâme, quel recueillement pourriez-vous attendre lorsqu’ici on crie boruch schéomor véhoïoh ho·olam’,etc., et là barouch schéa- mar véhoïah hangolam’, etc.; qu’ici , grands et petits récitent chacun dans un tou de son choix une vingtaine de psaumes et galse de L....., qui, appelé à la lecture du Pentateuque et des Prophètes, prononçalt l’bébreu d’après son rite avec tant de goût et de mélodie qu’il ne se passait presque pas de samedi ou de jour de fete sans que l’nn ou l’autre des membres de la congrégation, quoique tous partisane du rite allemand, ne lui oflrit de s’en acquitter pour lui; mais à quelle condition croiralt·on que la majorité conscntait enfin è engager Il. S ..... o comme lecteurdes Hatltaroth pendant toute l’année? Fallaiz-il qu’il renonçàt à sa prononcia- tion de l’hébreu, d’après le rite sefardi, ou qu’il f`it choix des fragments des Prophètes adoptés dans la liturgie aschkenasl P Nultcment. mais qu’il s’abs— ttnt en arrivant à la tribune d’adresser au ministre omclant le salut sl carac- tértstique emprunté de la Bible même de Dieu soit avec ccugpjgp *;-3 dont la réponse est : Que Dtëu te bémivse, ’;'| 13*139, Usage étranger aux Synagogues des rites allemands et polonais. Notre second exemple est plus récent, datant de 1834, lorsque le Consis- totre central de avait arrété un règlement organique pour le culte sous les auspices du grand-rabbin C ..... Ce règlement, conçu d’après un système éminemment progressif, sans porter la moindre atteinte à aucun élément virtuellement essentiel de la croyance, si jusqu’ict il n’a pas encore été mls a exécution dans toute son étendue, c’est · ue le nouveau grand·rabbi¤, élu blenttlt après, crut avoir ses raisons pour ne pas sanctionner toutes les dispositions de ce règlement; mais, du reste, il n’y eut dans toute la commu- nanté que peu d’opposttton contre le système adopté, excepté pour une chose qnl fut presque généralement désapprouvée: ce n’étalt. pas la suppression de presque tous les morceaux de poésie des jours de fete, mais l’admlsslon L leur place de quatre plus sublimes morceaux empruntés au rituel sefardl.