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568 sscstvss parlons n’avaient souvent elles-memes qs’une existence éphé- mère et se modiûaient d’un moment à l’sutre. Aussi, commo presque toutes les prières se récitaient en commun et à haute voix, chaque individu pouvait se croire capable de remplir les fonctions d’oflieiant temporaire, aujourd’hui ici,demain ailleurs. Étaient-ils ensuite ensemble, il arrivait souvent que la réunion comptait autant d’ol`liciants que d`assistants,sa¤s accord, harmonie ni mélodie. Seulement, lorsque la persécution éprouvait un temps d’arrèt, de grandes congrégations pouvaient songer à se constituer et à organiser une espèce de service du culte; et, souvent, pour choisir un ofliciant à la hauteur de sa tâche, on prenait celui qui savait crier le plus fort et dominer de sa voix celles de tous les ofûe ciants volontaires, sauf à le faire assister par deux aides, dont une basse et un baryton ou soprano; et cette trinité chantante, qui s’est maintenue, à peu d`exceptions près, dans toutes les com- munautés du rite aschkenasi, jusqtfà ce jour, se composait quel- quefois d‘individus qui, à Fhabitude des tours de force, joignaient assez d'habileté et de tact pour produire l’émotion voulue dans certaines parties du service, et exciter l’admiration presque uni- verselle (1). Tout devenait ainsi arbitraire quant au mode de ré- citer les prières et de faire les lectures, sauf un certain nombre de pièces pour lesquelles la mélodie devint sacramentelle et fut léguée d’ot(iciant à ofticiast; c’est ce qu’on appelle le Cho- sones l'l'lJtt'l , mélodies qui, quelque surannées qu’el|es parais- sentmaintcnant, ne laissent pas d`ètre en vigueur dans la plupüt des communautés, même les plus modernes. W Tout cela, il est vrai, ne constitue pas la dilïérence essentielle entre les rites sefardi et ashckenasi (nous· comprenons dans ce dernier le rite polonais (j*"l‘|B JTIJD), qui, hormis les commu- nautés israélites non selardiques, en Angleterre, Amérique et quelques colonies, ne compte pas d’adhérents en deçà de l’aIt— cienne Pologe). Ifillustre BahbiAmram Gaon (725 de Père vul- (I) Nous ne pouvons nous empecher de faire mention d’un tralt dent nous avons été témoin oculaire dans notre jeunesse L A.....··. s l’oeess|on de l’une des mes les plus sotennelles de Pannes. LsSynsgsgue étant comble et lv service ifspsgée du recueillement, un chrétien - ce qui etait d’autsnl plus dtmdls, que les üdèles memes devaient étre exclus s’ils n’avaient pas des places louées dans Pintérieur -· un chrétien pénétra jnsqu’auprès du ministre ofheiant entouré de ses accolytes, et, setordant avec des convulsions _ habituelles, pour obtenir par des tours de force les effets auxquels son corps débile semblait se refuser; notre auditeur profane, qui n’avalt jamais en- tendu ut vu une chose pareille, maîtrisant a peine son émotion et oubliant ee il se trouvait, tira une pièce d’or de sa poche et ls mit sur le pupitre de I’•§ssnt, en dtssnt: « Tones, mon peut homme, vous l'sves bien |•-‘ wus • `