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rsnxinrrss. 387 'meilleur espoir pour le succès, dans un temps plus rapproché qu’on ne voudra peut-ètre le croire, de cette fusion, objet de nos vœux les plus ardents. Commençons d’abord par nous entendre sur la naissance, les progrès et la portée de ces rites, et nous aurons la mesure des succès que nous pourrons raisonnablement nous promettre de tout elfortemployé à leur réunion. Nous pouvons glisser rapidement sur l’histoire des deux rites, et ce d’autant plus que nous-mémes (et d’autres avant nous) avons donné quelques détails sur cette matière; détails qui, du reste, ne sont en aucune connexité avec notre sujet proprement dit. ll est pourtant utile de faire remarquer que le rite Sefardi, dit portugais, presque identique à celui qu’on pratique en Orient depuis les tempsles plus reculés, a conservé le plus longtemps pres- que toute sa simplicité native, et que ce furent presque toujours les mêmes familles qui lui restèrent fidèles Ce qui prouvesa su- périorité, c’est que, sans avoir jamais laissé accès à des altérations importantes, soit additions, soit retranchements, il n’en a pas moins marché avec le temps et se prête aux modifications qui sont le plus en harmonie avec les exigences du siècle. Quant au rite Aschkenasi, dit allemand, originaire on ne sait pas trop d’où, né on ne sait quand, il fut apporté en Germanie par des exilés venus, selon les uns, des pays qui ont changé d‘habitants lors de la grande migration des peuples aux m• et vv siècles, et arrivés, selon les autres, seulement des pays limitrophes de l’Allemagne, vers les temps des croisades et les persécutions subséquentes du moyen âge; ce rite s’étant formé nécessairement par la juxta-po·· sition d’usages et de liturgies particulières de tribus ou hordes survenues l’une après l’autre, apportant, pou1· ainsi dire, chacune sa part pour la composition de ce qu’on s’est plu à nommer u n rite, et qui, en réalité, se sépara en deux, le rite allemand et le rite polonais, entre lesquels, toutefois, il n’existe de différence que dans le choix de morceaux de poésie sacrée constituant la liturgie.. . On s’°explique facilement que des congrégations grandes ou tites, pour la plupart pauvres eten butte aux persécutions cfm misère, réduites à vivre dans l’isolement ou parquées dans des ghettos, ne vivant pour ainsi dire que le sabbath et les jours de fête, devaient d’autant mieux accueillir de nouveaux frères d’in-· fortunes, que ceux-ci leur apportaient de nouveaux Pioutim’, ou poésies pour enrichir la liturgie aux époques de l’année consa- crées à leurs réunions. ll ne pouvait étre question d’engager un ministre officiant d’une manière permanente pour diriger un chœur ou pour organiserle service d’après un système méthodique, comme chez les sefardim , puisque les congrégations dont nous