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tsnaénrrss. 295 _ tel; il ne saurait donc être homme, parce qu’il ne saurait vou- loir l’absurde et le contradictoire , surtout dans sa propre nature, nécessairement parfaite. *_ Or, l’Eglise chrétienne enseigne que Jésus a été vim DIEU et vant HO1llME tout ensemble. _ _ Eussiez-vous démontré que cela est possible, _il vous resterait toujours à démontrer que cela est. _ Il nous serait trop facile de presser cette discussion, et de Pétendre successivement aux dilïéreuts points traités par notre respectable adversaire; nous n’abuserons pas de nos avantages. Il n’est point dans nos habitudes de froisser les convictions individuelles, moins encore celles de la majorité de nos frères; et, bien que la provocation nous en donne le droit, nous ai- mons mieux couper court. La foi chrétienne nous est sacrée, .non pour elle·même`§ mais pour ceux qui la professent. Reve- nons donc à ce 'qui nous touche directement. . BI. P. n’ignore pas sans doute que notre culte compte une. minorité, non de sectaires, mais de dissidents. (Nous ne parlons pas des indifférents, ce sont les zéros de la communion.) On peut distinguer chez nous, —‘et c’est un peu Phistoire de, toutes les religions, — les' traditionnaires et les rationalistes. Les premiers tiennent étroitement à la loi écrite et à la loi orale,* c'est-è-dire a l’Écriture et au Talmud; ils professent, comme articles de foi, que Dieu est un d’une unité absolue; qu’il est' tinutizrérœël, ùzcorporcl, et repousse tou_te espèce d’image (1); que la loi, mêmeoralc, consignée dans le Talmud, émane de Dieu lui—même; qu’elle n’a été ni ne sera jamais changée, même par son Auteur; que Dieu suscitèra sm jour le Messie, PNUD, c’est—·à-dire l’0int, l’Élu issu de David, qui aura pour mission de` relever Israël par Pémancipation , et sa croyance unitaire par la diffusion et Pacceptation universelles de cette croyance. Voilà, en partie du moins, ce que professent les or-` _ thodotes proprement dits. Quant aux rationalistes, hérétiques aux jeux des premiers, ils se font`sur ces mêmes points des’ (1) Dent. rv, 12, 15: « Quand Dieu vous parla snrl'Horeb, vous n’a-; vez vu aucune image ; - rien qu’unc voix. Tnnez·vous nonc sonnen- snrmr nn canon 2... » (contre quoi? nous le demandons à M. P.)