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2h6 , aucutvns du Deutéronome; enfin, quelques parties du Pentateuqne, des Psaumes etdes Prophètes, qu’on n’a pas encore pu déterminer avec certitude. — · - — · · Le caractère dans lequel sont écrits ces livres, qu’il ne faut pas confondre avec les rouleaux de la Loi, c’est l’ancienne forme hébraïque avec les points des Massorètes, circonstance tendant à établir que la colonie de Kai-Foung-Fou ne doit pas remonter aux siècles rapprochés de la dispersion du peuplejuif. Les feuillets sont en une espèce de carton dans lequel les lettres héhraïques ont du être, pour ainsi dire, gravées avec une pointe; la reliure est en soie, et porte des marques évidentes d’origine étrangère. Deux négociants israélites, auxquels ces livres ont étémontrés a Chang—Haî, disent en avoir vu de semblables à Aden; et la présence çà et là, sur les marges, de mots persaus mêlés aux annotations en hébreu, semble indiquer que ces livres proviennent originairement d’une contrée occidentale de l’Asie ,= de la Perse, peut·étre, ou de quelqu’une des hautes provinces de l’Inde, où le persan est, de temps immémorial, la ' `langue des personnes instruites. _ Quoique les annotations dont nous parlons soient nombreuses, et paraissent remonteràdes époques différentes, on n’y remarque cependant aucune trace de caractères chinois, ni aucune de ces particularités de forme qui trahissent immédiatement tout ce qui est d’origîne chinoise. Aucune date n’existe pour d_étermi- nerleur apcl ennet é.'Il est probable que ce ne sont pas des im- portations récentes; il est certain que ce ne sont pas des copies faitesdans le pays depuis un siècle, puisque le dernier rabbin -est mort il y a plus de cinquante ans, et que les notes des marges sontbeaucoup plus gécentes que le texte; on ne peut donc se livrer, à cet égard, qu’à des conjectures plus ou moins plau- sibles. ` · _ ·'lSi d’après··les écrits des premiers missionnaires jésuites, on ne r peut arévoquer en doute l’existence des juifs en Chine au commencement .du dix-septième siècle, on ne saurait rien éta- blir de certain quant à l’époque où ce rameau égaré de la grande famille d’Abraham s’est implanté dans l’Empire du Mi- lieu. Au dire des juifs qui restent Kaî·Foung-Fou, leur temple