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_190 ancuivxs paraît, pour divers motifs. ll sulîira d’indiquer d’abord que cela leur offrait une plus grande sûreté pour éprouver le novice; ensuite que cela leur ot'frait l’occasion de satisfaire le désir du mystérieux tant inné à chaque homme et qui pouvait,le dédom- mager ici en quelque sorte des nombreuses privations qu’il dut subir; mais ce mystère a dû surtout être le moyen pour soustraire aux yeux de tous ceux qui n’y furent pas initiés une doctrine dont le but principal, suivant Philou, fut d’aplanir la grande l inégalité parmi les hommes et surtout les abus de la domination et le poids de la, servitude: une doctrine peu apte à être procla- mée en public en ces temps sombres, quelle que fût la voie paci- tique par laquelle ils cherchassent a la réaliser; ce que prouvent suffisamment leur douce ardeur, leur aversion de la confection de toute espèce d’armes nécessaires pour des attentats violents, et enün la fidélité envers les autorités du pays qui fut un‘de leurs · 'pttemiers devoirs, fortifié par un serment prêté solennellement. Si nous y ajoutons qu’ils ont également, en ce qui concerne la doc- trine, cherché a affranchir leurs coreligionnaires des liens dans lesquels l’autorité ecclésiastique les avait enveloppés par un service pesant et oppresseur de cérémonies; eten ce qui concerne la morale, qu ’iIs voyaient dans tous les hommes sans exception des frères ayant le même droit a leur amour et à leur bienveillance, il ne peut plus, dans notre pensée, subsister aucun doute sur les causes de leurvie mystérieuse. , i Par ce que nous avons exposé ci-dessus, nous avons établi avec une clarté de plus en plus visible que_l’idée cosmopolite dans la haute signification du mot était établie chez eux, et que malgré le défectueux et l’incomplet qui déparait ci et la leurs belles institutions et malgré toutes les subtilités d’esprit aux- quelles les Thérapeutes surtout se livrèrent, il s brillèrent en ces temps de division de partis et de troubles comme uneétoile brillante dans l’est, dont la lumière douce et bienfaisante nïest pas non plus perdue pour nous; car nous pouvons aussi, en re- jetant la partie inutile et subtile de leurs institutions, peu conve- nable de nos jours, utiliser avec discernement la haute lumière qui leur fut échue, afin que notre foi épurée des parties acces- soires qui la surchargent, et notre vie religieuse, puriâée des