Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/190

Cette page n’a pas encore été corrigée

(פלש)(1), qui fut publiée le 6 juillet 1845 et reproduite dans divers autres recueils, et notamment dans le Bulletin de la Société de Géographie. Un savant de Padoue la savante, M. Philoxène Luzzato, m'écrivit le 1" octobre 18/|5 une lettre dans le but d'avoir de nouveaux renseignements sur les Falasha dits juifs d'Abyssinie, accompagnée d'une adresse h ces sectaires, d'une série de questions à leur proposer et de la recommandation expresse de m'aboucher avec le père Yshaq (Isaac)que j'avais déjà désigné comme le plus savant des Falasha et comme leur chef spirituel. Au retour de mon second voyage en Inaria, je reçus en 18/i7 cette lettre de M. Luzzato qui avait présumé avec beaucoup de raison que dans une question obscure, peu étudiée encore et revêtue de ce mystère si habituellement inné aux Africains, on ne saurait se trop entourer de précautions pour arriver à la vérité. J'avais déjà d'ailleurs annoncé des pratiques qui indiquaient un mélange de Christianisme dans les croyances antiques des Falasha, et ce fait devait naturellement jeter des doutes sur la véracité de celui qui m'avait renseigné et dont je n'étais d'ailleurs que le traducteur et le secrétaire. Je saisis avec plaisir cette occasion pour remercier M. Luzzato de la confiance qu'il m'a témoignée en nie prenant pour son intermédiaire. J'ignore sa véritable adresse et je compte assez sur son

(1) M. d'Abbadic emploie des Icltres poncluées en dessous pour rendre bien exactement l'orlographe Giiz. Dans l'impossibilité de trouver un ca- raclèreconvenablepour la rendre, nous avons employé les mêmes lettres non ponctuées. Nous avons écrit Falasha au lieu de Falasa avec un s ponctué.

Les mots éthiopiens ont été transcrits en caractères hébraïques par M. Munk, aussi bien que le permettait la correspondance des deux alphabets.

guide les exilés ; ce nom, dit-il, leur a été donné par les autres habitants de l'Abyssinie, tant chrétiens que musulmans et idolâtres. 11 place leur établissement dans ce pays à l'an 330 avant J.-C. Depuis cette époque jusqu'en 1800 ils ont été gouvernés par des rois Israélites. « Ces monarques, dit-il, ont résidé, depuis le premier siècle avant ,1.-C. jusqu'en 154'2, dans une ville bàlie sur un rocher très escarpée, qu'on appelle Ambahay ;» amba, dit-il dans une note, signifie rocher en Giiz, qui est la langue écrile de l'Abyssinie; hai est le nom d'une plante.

Voyez aussi .lost (Histoire des juifs, t. v, p. 258), il écrit falascha et parle d'un de leurs rois nommé Xundon.

M. ù'Abbadie, auteur de la présente lettre , a publié sur ce sujet, en 1845, un travail iuléressaulque nous douuerons plus tard.

Le rédacteur des Archive» Israélites.