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M8 ncurvse forces, hélas! pet1t·êlre insuffisantes, pour faire triompher un droit ou nn intérét, n’ayaut pas de chef spirituel ni d‘administration laïque régulièrement établie et constituée, ils risquent fort de per- dre en eüorts individuels et en tentatives isolées le fruit de leurs labeurs: si des souscriptions spontanées viennent subvenir, dans une certaine mesure, aux nécessités de démarches indispensa· _ bles, d’une part, c`est là une ressource précaire , de l’autre, en laissant en dehors de la répartition bou nombre des intéressés, elle fait peser sur le reste un fardeau souvent disproportionné à leurs forces. Aussi, ne saurions·nous trop insister sur l’urgente nécessité qu'il y a pour eux de se constituer au plus tôt, et de coordonner les communautés, assez nombreuses, qui sont éparses dans les ‘ divers cantons. Il ne faut pas, quand on veut atteindre un but, reculer devant les démarches ou les sacrifices. Des mesures du genre de celles que nous indiquons, et que nous savons d`ailleurs déjà projetées par les plus notables «l'entre eux, atteindraient un double résultat : d‘abord, d'éclairer tous les israélites de Suisse sur leurs droits, leur position, et subsidiairement de propager partout l`instruction et la civilisation; ensuite de les intéresser tous à la défense de leurs droits, de les tenir constamment en haleine, de répartir entre eux les frais nécessaires à la défense de leurs droits; en un mot, d‘otïrir pour le dedans et le dehors une administration régulièrement organisée, qui imposât aux au- torités suisses, qui _fut acçréditée auprès des représentants de la Franco, et exerçât une influence salutaire et incontestée sur l`en- semble de ses coreligionnaires. ' Qui peut dire si l`existence d’une pareille institution u`eût pas acclfü de beaucoup l’autorité des réclamations, et abrégé les ef- forts à faire"! Toujours est-il que les tentatives individuelles ou issues d'un petit nombre d`individus obtinrent du consistoirc ‘ central une démarche solennelle auprès du président dela Répu- blique. A l‘époque du renouvellement de l‘année, vers les pre- miers jours de janvier 1852, les journaux annoncèrent, sur la foi d’une feuille semi—officielle, peu disposée à s'aventurer sans fon- dement en pareille occasion, que Louis—Napoléon avait hautement ' déclaré aux représentants officiels de nos droits et de nos intérêts Digitized ny Google