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Le calcul du potentiel efficace présentait beaucoup plus de difficultés. Barkhausen[1] et Heydweiller[2] démontrent dans le cas d’un circuit à étincelle linéairement amortie, la formule


dans laquelle est le potentiel maximum et le nombre d’oscillations du train d’onde produit par une étincelle.

J’ai choisi la formule du décrément établie empiriquement par Heydweiller.

(4)

Les valeurs mesurées du décrément et du potentiel maximum donnaient immédiatement par calcul le potentiel efficace .

Heydweiller fait remarquer que cette dernière formule donne un décrément plus grand que celui qu’on obtient par la méthode de Bjerkness. Il prétend que dans celle-ci, on trouve un effet proportionnel au carré des amplitudes ; les premières amplitudes moins amorties que les suivantes prenant de ce fait une importance plus grande, la valeur du décrément qui en résulte est plus petite. Je crois que seul un oscillogramme très précis permettrait de juger s’il en est ainsi (et d’évaluer la valeur du potentiel efficace). Toutefois, les valeurs — en général beaucoup plus grandes que les miennes et que celles des autres auteurs — que Heydweiller calcule théoriquement, donnent des courbes qui ont qualitativement la même allure que celles que j’ai construites. De plus, un de ses élèves, Kamerase, a déterminé par la formule ci-dessus, pour des circuits comprenant une faible résistance, des décréments qui se rapprochent beaucoup plus des valeurs obtenues par la méthode Bjerkness.

Ces considérations justifient dans mon cas l’emploi de cette formule, quoique les décréments aient été déterminés par la formule de Bjerkness. (À suivre).

[3]

  1. Barkhausen. Physikalische Zeitschrift, 8, p. 626 (1907).
  2. Heydweiller. Ann. der Physik, 26, p. 48 (1908).
  3. Ibid., p. 54 (1908).