2o Sécheresse. — Dans le tableau qui suit figurent, en première colonne, les hauteurs moyennes de pluie de la période de 1826 à 1915. Si l’année 1917 a été l’année la plus humide depuis 1799, 1921 est l’année la plus sèche de cette période absolument homogène, de 90 ans. Il faut remonter à 1822 pour trouver une année encore un peu plus sèche ; alors le pluviomètre se trouvait installé à l’ancien jardin botanique, à la promenade des Bastions.
La sécheresse a commencé le 17 octobre 1920 ; le mois de novembre 1920 n’a fourni que 12 mm d’eau, puis sont venues les minimes chutes d’eau de l’hiver et du printemps. Le lac a baissé sans interruption et a atteint sa cote minimum du 30 avril au 1er mai avec 243 mm, soit — 2m.757 au-dessous du repère de la pierre du Niton. Ensuite le niveau du lac a monté rapidement, non seulement sous l’influence des pluies de mai, mais sous celle des chaleurs de l’été et par l’apport des eaux de fusion des glaciers.
À noter encore que si juillet a presque l’air normal comme pluie cela est dû à deux orages qui n’ont déversé leur eau que sur la ville même ; la campagne genevoise a été à peine arrosée, et c’est seulement en août qu’elle a reçu quelques pluies bienfaisantes.
À titre de comparaison, nous donnons aussi, dans le tableau suivant, les hauteurs de pluie de 1906, la dernière année sèche à Genève.
Moy. 90 ans 1822 1906 1921 1917
mm mm mm mm
Décembre 58.4 59.8 52.8 31.7 193.6
Janvier 45.7 25.7 49.5 41.3 44.2
Février 43.5 7.2 68.2 14.0 24.3
Mars 53.6 17.8 43.5 18.1 138.0
Avril 61.9 14.7 45.8 18.3 75.3
Mai 78.2 54.4 48.2 91.1 95.1
Juin 78.1 41.7 41.3 25.1 49.7
Juillet 73.6 55.1 73.4 64.3 119.5
Août 88 8 58.2 13.8 110.2 193.1
Septembre 88.3 47 4 30.8 33.1 51.5
Octobre 101.7 27.5 38.2 14.4 173.4
Novembre 77.5 55.9 78.0 14.2 51.5
Hiver 147.6 92.7 170.5 87.0 262.1
Printemps 193.7 86.9 137.5 127.5 308.4
Été 240.5 155.0 128.5 199.6 362.3
Automne 267.5 130.8 147.0 61.7 276.4
Année 849.3 465.4 583.5 475.8 1209.2
