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suffisance de l’une des fonctions à l’insuffisance de toutes. C’est une première difficulté.

Il en est d’autres qui proviennent de ce que les épreuves ne sont pas toujours bien tolérées par les malades ou de ce qu’elles nécessitent des manipulations chimiques trop longues et trop délicates pour des médecins qui n’y sont pas spécialement entraînés.

En outre, beaucoup de recherches peuvent être viciées par des troubles dans l’absorption intestinale et l’élimination urinaire. On peut éviter la cause d’erreur provenant du tube digestif en introduisant la substance témoin directement dans le sang et la cause d’erreur provenant du fonctionnement rénal en pratiquant des examens du sang ou du sérum ; cela est néanmoins souvent difficile et parfois même impossible.

Mieux vaut chercher une substance assez diffusible pour n’être sérieusement arrêtée ni par la muqueuse digestive, ni par l’épithélium rénal et cependant retenue d’une manière élective par la cellule hépatique. Il faut encore que la substance soit sans danger pour les malades et qu’on puisse en déceler facilement la présence. Le salicylate de soude paraît répondre à ces desiderata. Nous l’avons employé, P. Schiff et moi, à la dose de 4 centigrammes, dose absolument inoffensive puisqu’elle représente le 1/25 d’une prise thérapeutique usuelle.

Nous avons constaté qu’un foie normal retient assez le salicylate pour qu’après l’injection des 4 centigrammes les urines ne donnent pas de réaction violette avec le perchlorure de fer. Au contraire, les foies malades laissent passer suffisamment de salicylate pour que l’on puisse constater la réaction dans les urines émises durant les 2me, 3me, 4me et 5me heures qui suivent la prise. Nos expériences cliniques qui seront exposées dans la thèse de I. Dimitrievitch sont au nombre de plus de 80. Elles sont fort encourageantes et, en particulier, elles montrent nettement que les lésions du rein ne sont pas un obstacle à l’élimination du salicylate qui a pu traverser le foie.

Amé Pictet. — Recherches sur l’amidon.

Ce que l’on connaît aujourd’hui de la constitution chimique de l’amidon se borne à ceci, que sa molécule est formée d’un