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seule réductrice, correspondant à une disjonction des paires chromosomiques, la deuxième division étant une division caryocinétique banale et, à vrai dire, superflue. Cette interprétation, adoptée par la quasi unanimité des biologistes, est connue sous le nom de schéma hétéro-homéotypique (fig. 1 A).

Fig. 1.

Avant la 1re division de maturation, les 2 N chromosomes s’unissent deux à deux, formant N paires (stade zygotène) ; puis toutes ces paires se tassent dans un coin du noyau, formant un amas indéchiffrable (stade synapsis), après quoi les chromosomes reparaissent sous forme d’anses épaisses (stade pachytène) en nombre N ; chacune de ces anses a la signification d’une paire chromosomique dont les deux individus sont étroite ment accolés : ce sont des chromosomes bivalents ou gemini. À la 1re division de maturation, ces chromosomes bivalents se divisent en deux chromosomes filles et l’on admet — car cela n’est pas écrit sur les figures cytologiques — que les deux chromosomes filles correspondent aux deux chromosomes monovalents primitifs qui étaient temporairement unis en paire ; il y aurait donc réduction vraie, c’est-à-dire disjonction des paires. Ces chromosomes filles ont cependant une singularité que l’on n’a pas expliquée et qui caractérise cette division. À peine nés, ils apparaissent déjà dédoublés longitudinalement. La deuxième division sépare simplement les deux moitiés de chacun de ces chromosomes. Ce serait une division ordinaire post-réductrice, dont on ne voit nullement l’utilité.

Il est difficile de discuter cette conception en se basant uni-