Page:Archives des sciences physiques et naturelles, 1921, volume 3.djvu/686

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

paraît intéressant d’aborder ce problème en étudiant le processus qui produit une simple déshydratation, celle de l’acide malique.

Par ces recherches on pourrait aussi éclaircir les rapports qui existent à l’intérieur de la cellule entre les processus de synthèse et les processus de scission hydrolytique, car la transformation de l’acide fumarique en acide malique représente un processus d’hydratation simple.

En partant des notions que nous possédons déjà sur les synthèses et sur les scissions hydrolytiques in vitro, nous avions pensé que la transformation de l’acide fumarique en acide malique devait s’accomplir plus rapidement dans l’extrait des tissus, tandis que la transformation de l’acide malique en acide fumarique devait avoir lieu essentiellement par l’intervention des cellules ou des débris cellulaires insolubles dans l’eau.

Nous avons comparé l’effet produit par l’extrait aqueux parfaitement clair d’une part et par la bouillie du même tissu d’autre part.

On obtient un liquide très clair et très riche en fumarase en précipitant les nucléoprotéides de l’extrait par de l’acide acétique dilué. À cet extrait on ajoute du malate ou du fumarate de sodium de manière que dans les mélanges ces sels atteignent une concentration totale de 1 pour 100. Le mélange est maintenu à la température de 40° pendant une demi-heure. On porte à l’ébullition et on procède au dosage de l’acide fumarique. On constate que, à la fin de la réaction, l’acide fumarique représente 35 pour 100 environ de l’acide fumarique ou de l’acide malique ajouté. C’est le point d’équilibre pour l’extrait.

Dans les expériences sur la bouillie des tissus on ajoute au tissus broyé une solution très concentrée de fumarate ou de malate de sodium, de manière que dans le mélange ce sel représente une concentration totale de 3 pour 100. Le mélange est maintenu à la température de 40° pendant 1 heure (10 minutes sont suffisantes s’il s’agit du foie). On ajoute ensuite deux volumes d’eau bouillante et on porte à l’ébullition. On procède au dosage de l’acide fumarique. On constate que l’acide fumarique représente également environ 35 pour 100 de l’acide malique ou de l’acide fumarique ajouté, c’est-à-dire le même point