chute des amplitudes devient linéaire. L’étincelle n’équivaut donc pas à une résistance purement ohmique.
En même temps, Chaffee a observé que les oscillogrammes peuvent présenter deux formes différentes qui correspondent l’une à l’étincelle et l’autre à l’arc. Dans les deux cas, la chute d’amplitude est linéaire. Les oscillations sont encore sinusoïdales pour l’arc, mais pour l’étincelle, elles sont déformées et confuses (verzerrt). L’arc se produit entre des électrodes de charbon, Mg et Al, tandis que l’étincelle s’obtient par un refroidissement des électrodes. (C’est un fait connu que le refroidissement rend les étincelles actives, c’est-à-dire propres à produire des oscillations). Chaffee explique pourquoi les images sont déformées et confuses dans les cas de l’étincelle : Si la température des électrodes est basse, la conductibilité de la distance explosive disparaît, lorsque la courbe du courant passe par zéro, c’est-à-dire qu’à ce moment la résistance de la distance explosive redevient grande. Il faut donc une ionisation nouvelle chaque fois que le courant part de zéro, c’est-à-dire chaque fois que la courbe s’éloigne de l’axe : de là sa déformation.
Malheureusement, l’étude du circuit par le tube de Braun n’a pu être entreprise dans mon travail, mais je me permettrai quand même de signaler ici plusieurs aperçus que j’ai projetés. En premier lieu, pour avoir des oscillogrammes plus distincts, il faudrait pouvoir augmenter l’intensité lumineuse du rayon cathodique, tout en laissant sa projection ponctuelle ; il suffirait de donner à l’électrode une forme appropriée. Or, cette condition me semble parfaitement réalisable par l’application au tube Braun du dispositif à émission d’électrons, qui a été employé pour les tubes Röntgen par Coolidge et Lilienfeld[1]. Vu l’importance que présente une étude de la force el. motrice dans le cas des étincelles plus longues, il me semble bon d’employer pour le condensateur du tube des plaques plus épaisses avec des bords recourbés. On pourrait aussi, au besoin, diminuer la tension appliquée au condensateur du tube Braun en le mettant en série avec d’autres condensateurs.
- ↑ Un tube Braun basé sur ce principe est actuellement réalisé par Samson Annalen der Physik, 55, p. 608 (1918). Je me permettrai, à ce propos de remarquer que ma thèse fut présentée le 20. 5. 1918.
