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dépendant aussi des autres données du circuit). En général, pour obtenir la courbe des oscillations en fonction du temps, on observe le tube Braun au moyen d’un miroir rotatif. Roschansky se sert d’un nouveau procédé[1]. En parallèle avec l’étincelle se trouve un second circuit composé d’un condensateur, d’une self et d’une grande résistance, de sorte que l’oscillation y est apériodique. Il relie deux points de la résistance de ce circuit à deux plaques formant condensateur à l’extérieur du tube Braun. Ce condensateur est perpendiculaire à celui qui donne l’oscillogramme du potentiel et produit un déplacement latéral du point cathodique selon l’axe des temps. Le rayon cathodique se trouve donc soumis à l’action de deux champs, et la courbe tracée est la résultante de leurs actions. Mais un second point me paraît présenter un plus grand inconvénient. On pourrait admettre que le développement de l’oscillogramme selon l’axe des temps soit produit par un circuit complètement indépendant, mais on ne peut sans changer les conditions du circuit de décharge, admettre le couplage galvanique que Roschansky a employé : dans son cas, l’étincelle sert à décharger deux circuits oscillatoires dont l’un comprend une grande résistance. De plus, la présence d’une seconde étincelle dans le circuit doit compliquer les phénomènes. On peut donc comprendre pourquoi Roschansky croit avoir constaté une chute d’amplitude exponentielle pour des ondes comprises entre 100 et 150 m (électrode Mg.), résultat qu’il ne maintient pas d’ailleurs dans la suite[2].

Roschansky croit pouvoir conclure[3] que l’étincelle joue le rôle d’une force électromotrice dont l’amplitude ne change pas beaucoup pendant les oscillations. La force de la courbe el. motrice dépend du métal et est caractérisée par une asymétrie et un maximum en forme de crochet (Zacken) que Rochansky explique par l’existence dans le train d’ondes d’un stade d’effluves (Glimmstromphase) et par la variation d’amplitudes des oscillations. Il conclut de la petite valeur de la force el. motrice que la forme prédominante de la décharge est analogue à celle de

  1. Roschansky. Physikalische Zeitchrift, 9, p. 62 (1908).
  2. Roschansky. Physic. Zeitsch., 9, p. 634 (1908).
  3. Roschansky. Annalen der Physik, 36, p. 306 (1911).