COMPOSÉS PARAMAGNÉTIQUES ANHYDRES 7
autres, la loi de variation de la susceptibilité n’est pas toujours suffisamment déterminée. D’autre part, il y avait grand intérêt à gagner sur la précision des physiciens japonais, ce qui peut se faire sans grande difficulté.
Il importait donc de reprendre les expériences avec des moyens perfectionnés, en conservant aux intervalles de température étudiés l’étendue de plusieurs centaines de degrés et en diminuant la distance des expériences successives.
En tenant compte de la correction pour le diamagnétisme de l’anion, on peut présumer une loi de variation inverse à la température absolue du paramagnétisme d’un grand nombre de composés étudiés par les physiciens japonais. Si des mesures plus précises sur les composés établissaient rigoureusement cette loi, on serait autorisé à appliquer la théorie de M. Langevin au calcul des moments atomiques des parties métalliques de ces sels. D’autre part, dès que l’on connaîtrait ce moment atomique, on pourrait déterminer les positions qui sont occupées par les cations de ces composés par rapport à la théorie du magnéton de M. Weiss.
L’étude des composés à l’état solide et non en dissolution, élimine la barrière dressée par le point d’ébullition du dissolvant à l’investigation thermomagnétique. Si nous n’atteignons pas la précision de la méthode de dénivellation, nous nous affranchissons, en revanche, des incertitudes dues à l’ionisation, à l’hydrolyse et à l’influence éventuelle de la concentration des dissolutions sur le nombre de magnétons.
Je ferai précéder l’exposé des faits expérimentaux de quelques considérations théoriques.
M. P. Langevin[1] a envisagé sous l’angle de la théorie des électrons l’hypothèse des courants particulaires d’Ampère et les
- ↑ Langevin, P. Magnétisme et théorie des électrons, Ann. Chim. phys., 8e série, t. V, p. 70 (1905).
