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Circuit à deux étincelles.

Simons[1] introduisait dans le circuit une seconde étincelle aux bornes de laquelle il mettait une résistance électrolytique. La première étincelle étant maintenue constante, il variait la longueur de la seconde et par l’observation d’un ampèremètre thermique, mesurait la résistance non inductive qu’il devait ensuite intercaler à la place de la seconde étincelle pour avoir le même courant.

Cette méthode semblait avoir quelque avantage en ce qu’elle permettait, tout en maintenant constant le voltage de l’étincelle de décharge, de varier la longueur de la seconde étincelle. On croyait ainsi pouvoir étudier l’influence de la longueur de l’étincelle. Les résultats sont inconciliables avec ceux de la méthode Bjerkness. Tandis que, d’après cette dernière, la résistance de l’étincelle diminue avec la longueur, elle augmente d’après les recherches de Simons.

La théorie des étincelles dites « étouffées » nous permet de nous rendre compte de ce qui se produit. La seconde étincelle représente une perte d’énergie et peut donc être envisagée tout simplement comme un des moyens propres à produire l’étouffement. Si on fait des observations avec différentes longueurs de la seconde étincelle, on se trouve dans différents stades plus ou moins rapprochés de celui des étincelles étouffées et par conséquent dans des conditions mal définies.

Méthode calorimétrique.

Par la mesure de l’énergie calorifique de l’étincelle et du circuit oscillant, on a cherché à déterminer la résistance de l’étincelle. En admettant que les décharges soient régulières, il semblait possible de déterminer avec une certaine exactitude l’énergie dissipée par l’étincelle elle-même. Mais en réalité, il est excessivement difficile de tenir compte de toutes les pertes qui se produisent dans le circuit, notamment dans la self et les

  1. K. Simons. Annalen der Physik, 13, p. 1044 (1904).