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talle à une certaine distance du circuit excitateur, dont on veut connaître le décrément, un second circuit dit résonateur, formé uniquement d’un condensateur réglable, d’une selfinduction et d’un instrument indicateur. Si le couplage est suffisamment lâche, le circuit secondaire est en général le siège de deux oscillations : l’une dite oscillation forcée, qui a la longueur d’onde et le décrément du circuit excitateur ; l’autre, l’oscillation libre dont la longueur d’onde est égale à la longueur d’onde propre du circuit secondaire. Si les périodes propres des deux circuits sont égales on a dans le circuit résonateur une seule oscillation, qui est la superposition de l’oscillation libre et de l’oscillation forcée ; les deux circuits sont alors en résonance. En faisant varier la capacité du condensateur dans le voisinage de la valeur qui correspond à la résonance et en portant les indications de l’instrument mesurant l’effet électrique en fonction de la capacité, on obtient une courbe qui présente un maximum et est symétrique par rapport à l’ordonnée de ce maximum. Cette courbe nous permet de déterminer la somme () des décréments des deux circuits. En intercalant une résistance ohmique dans le circuit secondaire, des mesures du même genre permettent de déterminer et séparément.

Les nombreuses observations fondées sur cette méthode présentent des divergences avec la théorie. On constate que la somme des décréments calculée n’est pas constante. Elle est d’autant plus faible que le point de la « courbe de résonance » qui sert à sa détermination est plus éloigné du point maximum. On attribue ce fait à l’irrégularité des décharges et à ce que les conditions de la théorie ne sont pas toutes remplies. En premier lieu, l’amplitude ne décroît pas conformément aux hypothèses. Les oscillogrammes semblent en effet prouver une décroissance plutôt linéaire qu’exponentielle.

Le travail de Mackù[1] s’occupe de cette déformation de la courbe de résonance. Cet auteur fait une hypothèse qui paraît assez plausible, lorsqu’on se rapporte à ce que l’on sait sur les étincelles dites « étouffées » ; les oscillations « s’arrachent » à un moment donné avant que l’énergie qu’elles possèdent soit tom-

  1. Mackù. Annalen d. Physik, 34, p. 941 (1911).