Page:Archives des sciences physiques et naturelles, 1921, volume 3.djvu/55

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cises pour la construction d’une self. Il a constaté qu’on obtient le maximum de self avec le minimum de fil (par conséquent une petite résistance ohmique) si le rapport entre la hauteur de l’enroulement et le diamètre est d’environ 0,4[1].

On peut, par conséquent, établir des circuits dans lesquels la dissipation de l’énergie n’est due qu’à l’étincelle et au rayonnement, ce qui permet d’étudier plus facilement les propriétés de l’étincelle.

D’autre part, en étudiant l’effet d’un couplage serré, Wien[2] a découvert une propriété spéciale de l’étincelle.

En variant le couplage entre deux circuits dont le circuit excitateur comprend une étincelle avec grand décrément, il trouve un couplage pour lequel les deux oscillations du circuit accouplé se réduisent à une seule, qui est l’oscillation propre de ce circuit. En même temps, l’énergie dans ce circuit atteint un maximum. On admet que la valeur élevée du décrément du circuit primaire et la réaction secondaire produisent des battements qui, pour la valeur optimum du couplage, s’étouffent dans le primaire après un demi-battement, transmettant ainsi toute l’énergie au circuit secondaire qui subit une « excitation par choc ». Les photographies obtenues par Rau[3] au moyen du miroir rotatif vérifient cette théorie. Wien a montré que des étincelles courtes (jusqu’à 5 mm) sout capables de produire ces battements, c’est-à-dire comme on le dit, « de s’étouffer par elles-mêmes », avec des étincelles plus longues, il faut introduire dans le circuit une grande résistance, afin d’augmenter l’amortissement. Celui-ci ferait perdre au circuit sa conductibilité après le premier demi-battement et permettrait à l’espace explosif de se désioniser. Par conséquent, tout moyen de désionisation semble augmenter l’étouffement. Un des meilleurs procédés pour obtenir des étincelles étouffées est l’emploi du tube de Wien (Löschröhre) : c’est un tube de Geissler intercalé dans le circuit et qui permet d’obtenir un rendement de 80-86 % en énergie transmise dans le secondaire.

  1. En faisant varier ce rapport, Meissner obtient avec un fil de 6 mètres des coefficients de self-induction compris entre 10 000 et 50 000 cm
  2. M. Wien. Annalen der Physik, 25, p. 7, 625 (1908).
  3. Rau. Jahrbuch der drahtlosen Telegraphie, 4, p. 52, (1910).