Page:Archives des sciences physiques et naturelles, 1921, volume 3.djvu/53

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mais, comme dans notre cas la façon la plus simple de tourner cette difficulté était en même temps le moyen le plus sûr, je me suis décidé à opérer sur des composés en ampoules scellées, me rendant ainsi indépendant de toute correction de ce genre.

Les fioles n’ont été laissées ouvertes que pour les échantillons qui ont servi à explorer les régions thermiques où une altération chimique aurait pu être accusée par le changement de la masse ou de l’aspect général du composé. Les ampoules employées pour ces expériences préliminaires étaient en verre dur, parce que le chauffage était souvent poussé jusqu’à des températures voisines du point de fusion du verre ordinaire. Comme les échantillons des expériences définitives n’étaient pas chauffés à des températures aussi élevées, des fioles en verre ordinaire y furent employées.

Outre l’avantage de pouvoir être obtenues à parois plus minces que celles en verre dur et, partant, avec une capacité supérieure, sans changement des dimensions extérieures, ces fioles se scellaient plus rapidement par la fusion au chalumeau de leur extrémité capillaire.

Pour être à l’abri de toute altération des substances pendant cette opération, j’ai déterminé la masse et la susceptibilité magnétique de chaque échantillon avant et après le scellage.

N’ont été conservés que les échantillons dont les variations de masse et de susceptibilité restaient dans les limites des erreurs expérimentales ; ce fut, d’ailleurs, le cas, à de rares exceptions près, pour tous les échantillons.

Enfin l’installation toute récente en Suisse d’une usine à travailler le quartz permit l’emploi d’ampoules en cristal de roche pour les composés étudiés en dernier lieu.

Les fioles en quartz plongées dans l’eau pendant l’opération du scellage, avec leur extrémité capillaire seule émergée peuvent être scellées commodément au chalumeau oxhydrique, sans que le contenu de l’ampoule s’échauffe sensiblement au-dessus de la température ordinaire. Ces ampoules étaient indispensables pour l’étude du sesquioxyde de chrome qui, déjà aux températures de l’ordre de grandeur de 450°, commençait à exercer une action chimique sur le verre ramolli.

(À suivre).