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les températures) préservait le pendule de toute impureté pendant ces opérations accessoires.

Durant les mesures proprement dites, les composés se trouvaient dans des ampoules soit en verre, soit en cristal de roche. Ils étaient réduits préalablement en poudre fine. Cette précaution était nécessaire pour mettre à l’abri de toute anisotropie incompatible avec l’application de l’équation de Langevin ; pour la même raison, on a pris soin de supprimer la stratification qui accompagnait parfois la déshydratation rapide des chlorures dans les ampoules.

Des expériences préliminaires, que j’ai exécutées sur le sulfate ferrique et le chlorure de manganèse en ampoules ouvertes, ont montré que, vu l’hygroscopicité excessive de ces sels, il y a un grave inconvénient à ne pas sceller les ampoules.

La durée variable du temps qui séparait les diverses séries de mesures permettait aux sels d’absorber plus ou moins d’humidité et infligeait ainsi des irrégularités aux graphiques représentant les inverses des susceptibilités spécifiques en fonction de la température. Les premiers graphiques ainsi relevés ont établi, et tous les suivants ont confirmé, que l’absorption d’humidité amoindrit la valeur des coefficients d’aimantation rapportés à l’unité de masse des sels complètement secs.

L’absorption d’eau hygroscopique n’était constatée que par deux pesées effectuées avant et après les séries de mesures magnétiques. En conséquence, le manque d’un contrôle continu de la variation de l’humidité, pendant les intervalles de temps qui séparaient la première mesure magnétique de la première pesée et la dernière pesée de la dernière mesure magnétique, n’a pas permis de déterminer quantitativement la correction additive qui aurait tenu compte de l’effet dû à l’humidité. Cet effet, superposé au coefficient d’aimantation du composé complètement sec, pourrait bien masquer la vraie loi de variation.

Si, dans chaque cas, on pouvait établir, d’un côté, la courbe de variation de l’humidité absorbée avec le temps et si l’on repérait, d’un autre côté, les moments des lectures magnétiques, alors seulement on disposerait des données nécessaires pour trancher la question : si l’humidité absorbée altère, oui ou non, les propriétés thermomagnétiques d’un sel.