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réglage de la charpente qui ont été mentionnées à l’occasion de la description de l’appareil.

La perforation pratiquée dans une des pièces polaires permettait de vérifier l’exactitude du réglage du pendule au moyen d’une visée sur des points de repère.

La correction du moment magnétique du pendule à vide était de l’ordre de grandeur de six millièmes du moment de la substance-étalon. Cette correction variait dans le même sens que l’intensité du champ magnétique. Pour la même valeur du champ elle ne variait qu’insensiblement avec le temps.

Choix et aménagement des substances.

Les recherches cryomagnétiques ont souvent décelé des effets magnéto-cristallins[1] qui tendent à masquer aux basses températures la vraie loi de variation thermique du coefficient d’aimantation. C’est pourquoi les divers sels n’ont été étudiés ici qu’à partir d’une température voisine du zéro de l’échelle ordinaire. Afin de disposer, malgré cette restriction, d’un intervalle thermique d’une étendue suffisante, il importait de limiter le choix à des sels qui n’atteignent la région thermique de leur décomposition par la chaleur qu’à des températures de plusieurs centaines de degrés au-dessus de l’ambiante. Il importait en outre de choisir des substances de composition chimique bien connue.

L’étude d’un hydrate défini conserve un certain intérêt, tant qu’on n’opère qu’à une seule température, parce que, dans ces conditions la substance étant stable, le physicien sait exactement à quelle formule chimique il doit rapporter le coefficient d’aimantation. Mais, dès que l’on considère un intervalle de température d’une centaine de degrés ou davantage à partir de la température ambiante, on constate en général des variations de la teneur des hydrates en eau de cristallisation. Il est vrai que la perte de cette eau d’hydratation se fait généralement à une allure excessivement lente et continue ; mais elle présente, à certaines régions de température, des vitesses maxima qui

  1. Foëx. Comptes Rendus de l’Acad. des Sciences, t. 157, p. 1145 (1913).