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ÉTUDE THERMOMAGNÉTIQUE


DE QUELQUES

COMPOSÉS PARAMAGNÉTIQUES ANHYDRES

À L’ÉTAT SOLIDE
PAR
Phrixos THEODORIDES
(Avec 7 fig.).




Avant-Propos.

Depuis Faraday, on sait que les propriétés magnétiques ne sont pas le privilège de la magnétite et des métaux ferromagnétiques mais que l’on peut, à un degré plus ou moins atténué, susciter l’aimantation dans tous les corps. En établissant les différences fondamentales que présentent les divers corps au point de vue de leur aimantation, ce grand physicien a été amené à distinguer, par rapport à l’éther, deux catégories de milieux nettement tranchées : les milieux paramagnétiques et les milieux diamagnétiques.

Depuis Weber, les différentes théories se sont mises d’accord pour reconnaître dans le diamagnétisme une propriété atomique générale de la matière pondérable. Par contre, le paramagnétisme est dû à des causes de nature différente et n’apparaît que dans un nombre limité de corps ; quant à son origine, il a une parenté étroite avec le ferromagnétisme.

Faraday a été le premier à constater que le fer qui a perdu son ferromagnétisme à la chaleur du rouge-cerise présente à ces températures élevées des propriétés paramagnétiques. On n’a pas tardé à établir et à étudier les points de perte du ferromagnétisme d’autres corps et, parallèlement avec les recherches sur l’aimantation en fonction du champ, les expériences