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La grande sensibilité du pendule et du dispositif de lecture a imposé d’enfermer l’appareil magnétique dans une caisse en bois qui longeait le mur du laboratoire. Cette enveloppe protégeait les parties délicates des poussières et de l’effet nuisible des courants d’air.

Mais, par suite du refroidissement de l’air au contact de la surface étendue des boîtes de réfrigération de l’aimant, il naissait quand même de faibles courants de convection à l’intérieur de la caisse. J’ai protégé le pendule contre les perturbations de ce genre en pourvoyant d’enveloppes en zinc les surfaces de l’équipage qui, tels que la bobine mobile du dynamomètre et l’amortisseur à air, présentaient une étendue appréciable normalement à la direction du mouvement pendulaire.

Il en est résulté une constance remarquable du zéro. À part des déplacements sans inconvénient à cause de leur période longue par rapport à la durée d’une série d’expériences, le zéro du pendule n’accusait, dans l’intervalle de temps séparant deux contrôles consécutifs, que des changements minimes de l’ordre de grandeur de un à deux dixièmes de micron.

La caisse était percée à maints endroits pour permettre le passage bien isolé des fils du couple thermoélectrique et des diverses canalisations électriques et hydrauliques qui alimentaient le four, l’aimant, le dynamomètre et l’amortisseur du dispositif de lecture. En outre, deux ouvertures fermées par des glaces y avaient été pratiquées ; l’une donnait le moyen d’observer et de régler aisément le niveau du liquide amortisseur sans que la boîte dût être ouverte ; l’autre était au service du miroir du dispositif de lecture.

À la gauche de la caisse, était installé le récipient à glace du couple et le galvanomètre Desprez-d’Arsonval qui reposait sur une plaque de paraffine. À la droite, était disposé le récipient à crémaillère servant au réglage du niveau du liquide amortisseur et le système de flacons laveurs pour la purification de l’azote.

L’opérateur était posté à une distance d’environ un mètre et demi de la caisse, de manière que sa main gauche pût exécuter les diverses manipulations ayant trait au potentiomètre, à la commutation du courant de l’aimant, au réglage et à la mesure du courant de chauffe et de celui des bobines fixes du dynamo-