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Pourtant, vu la grande sensibilité du couple argent-coustantan, le potentiomètre aurait encore permis d’estimer les températures à 6 dix-millièmes de degré près, si d’autres causes d’incertitude n’avaient rendu illusoire une si haute précision.

Remarques. — Au potentiomètre employé, il y a quatre combinaisons possibles de la position de deux fiches qui servent à court-circuiter ou à intercaler certaines résistances de façon à démultiplier la valeur de la division par 1, 10, 100 ou 1000. La mesure de forces électromotrices déterminées avec les différentes positions de ces fiches m’a permis d’établir une première fois et de confirmer à plusieurs reprises que, dans les limites de la précision des lectures, les indications du potentiomètre obtenues par différentes démultiplications sont concordantes.

On a pris grand soin de nettoyer régulièrement les fiches et les contacts du commutateur et des curseurs du potentiomètre au moyen d’un chiffon imbibé de pétrole.

Les nombres inscrits le long du fil à curseur du potentiomètre se rapportent à la résistance du fil, supposée proportionnelle à la longueur. De petits défauts de montage et d’homogénéité du fil m’ont amené à l’étalonner. À cette fin, j’ai déterminé les excédents de dix en dix divisions, en manipulant convenablement les fiches et en me servant du groupe des résistances du potentiomètre qui sont équivalentes entre elles et se trouvent en série avec le fil du curseur.

J’ai apporté un soin particulier à l’isolement des circuits entre eux et avec le sol. Ces précautions étaient indispensables, vu la petitesse des forces électromotrices à mesurer.

Afin d’examiner si le circuit du couple thermoélectrique n’était pas le siège de forces électromotrices parasites, j’ai donné aux deux soudures du couple la même température de 0°. Si le circuit du potentiomètre était alors fermé soit sur le couple, soit sur une résistance auxiliaire du même ordre de grandeur que celle du couple, l’appareil n’accusait qu’une très petite f. é. m., mais exactement de même valeur et de même signe dans les deux cas. J’en ai conclu que c’était bien au potentiomètre que se trouvait le siège de cette force parasite.

Il en a été tenu compte dans les mesures de température où la correction a été déterminée à l’aide de la résistance auxiliaire