La ductilité de l’argent garantissait un contact intime qui a toujours soutenu l’épreuve de chauffages prolongés et en très grand nombre.
Comme, à la longue, le constantan s’oxydait et devenait très cassant, j’ai été obligé de renouveler à plusieurs reprises la soudure chaude en raccourcissant les fils du couple. J’ai vérifié toutes les fois que la plus forte oxydation que j’ai admise était sans influence sur les indications du couple.
Les fils du couple, disposés de manière à suivre à peu près la forme du pendule, ne le touchaient qu’en deux endroits où ils étaient fixés à la gomme laque. En quittant le pendule, ils formaient de longues hélices qui conduisaient à deux points d’attache sur une tablette fixe, placée à peu près verticalement au-dessus du dernier point de fixation au pendule. Comme la précaution avait été prise de supprimer toute tension élastique dans les fils, cette disposition assurait un minimum de résistance au mouvement du pendule.
Les soudures froides du couple étaient baignées dans de l’huile qui était contenue dans deux éprouvettes, entourées de glace fondante. Au moyen d’un récipient à double paroi séparée par une épaisse couche de kapok, la glace était si bien isolée qu’un remplissage mettait plusieurs heures à fondre.
Mesure de la f. é. m. thermoélectrique. — Une méthode de zéro a servi à comparer la force éleetromotrice thermoélectrique du couple à la f. é. m. d’une pile étalon Weston, au moyen d’un potentiomètre de Francke & Co, Hanovre. La f. é. m. de la pile étalon, mesurée au début et contrôlée après la fin de ces recherches, n’a point accusé de changement appréciable. La compensation était observée au moyen d’un galvanomètre Desprez-d’Arsonval à lecture à miroir. Le dixième de millimètre pouvait encore être lu. Il correspond à une différence de potentiel de 0,16 microvolts c’est-à-dire à une différence de température de 3,2 millièmes de degré pour la sensibilité moyenne du couple de 50 microvolts par degré.
Les conditions de précision les moins favorables (lecture des dixièmes, évaluation des centièmes de millivolt) se présentaient à la température la plus basse de celles qui nécessitaient la position la moins avantageuse des fiches du potentiomètre.
