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ment une susceptibilité magnétique faible (ordre de grandeur : ), et la masse de poussière accumulée sur le pendule est aussi très petite, relativement à celle du corps à étudier. Mais il en résulte des perturbations mécaniques, d’une part, par les déplacements saccadés du zéro du dispositif de lecture au moment de la chute de particules d’oxyde un peu plus grandes et, de l’autre, par la diminution excessive du jeu entre la capsule portant le sel et les parois du noyau qui se boursouflent par l’oxydation.

La partie supérieure du noyau était recouverte d’une pièce cylindrique d’isolant thermique (voir fig. 3). La continuation de la partie inférieure était formée d’une pièce du même isolant, percée au milieu, à un diamètre intérieur de 10 mm seulement. La chemise d’eau s’étendait jusqu’aux extrémités des isolants thermiques, tandis que l’enroulement n’était pas prolongé jusqu’aux deux bouts. Il en résultait un refroidissement progressif des parois intérieures à partir de la température élevée du noyau métallique jusqu’à la température ambiante qu’atteignaient les deux extrémités du four.

Dans les deux premiers fours, l’isolant thermique était en stéatite, tandis que pour le troisième j’ai employé de l’écume de mer. J’ai aussi allongé un peu les parties isolantes de ce four, ce qui a augmenté sa longueur totale.

La variation de la densité de l’enroulement permettait d’obtenir, dans la direction de l’axe du four, par quelques retouches d’ailleurs assez pénibles, un maximum de température aussi plat qu’on pouvait le désirer.

J’ai établi que le petit diamètre intérieur des fours garantissait une constance suffisante de la température aux points d’une même section transversale. Ensuite, j’ai relevé, à chaque examen d’un nouveau four, la variation de température suivant l’axe pour diverses valeurs du courant de chauffe. Les chiffres obtenus sont les moyennes d’un très grand nombre d’observations, faites sur les différences de température entre diverses positions du four par rapport à la soudure chaude d’un couple thermoélectrique argent-constantan. Une seule série d’observations par four et par courant de chauffe aurait manqué d’exactitude, vu la faible inertie des fours employés.