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fusion élevé (1300° pour l’alliage eutectique qui contient 42 % de Ni) une très grande résistivité égalant celle du bismuth (σ = 1,2.10-4 Ω).

Un enduit de kaolin et de silicate de potasse était appliqué sur l’enroulement, en couches minces dont chacune était séchée uniformément avec grand soin avant que la suivante y fût apposée.

Une épaisse feuille d’amiante recouvrait la couche de kaolin. Le tout était monté dans un cylindre de laiton à double paroi latérale. Une circulation dans la double paroi formait chemise d’eau et servait à réaliser la condition 3, en maintenant la surface extérieure du four à la température de l’eau de réfrigération (6° à 9° selon la saison), tandis qu’à une profondeur de 3mm seulement le fil chaud engendrait des températures allant jusqu’à 600°.

La faible inertie des fours employés garantissait la production rapide des températures. Mais il importait aussi de maintenir ces températures constantes pendant la durée d’une série de mesures. Cette condition était réalisée au moyen de deux rhéostats de réglage, disposés de manière qu’en pressant sur deux touches l’opérateur pût, suivant la touche actionnée, mettre l’un des rhéostats en dérivation sur le four ou bien l’autre en dérivation sur un rhéostat en série avec le four. La première opération diminue, la seconde renforce le courant de chauffe. Le réglage approximatif de ce courant une fois effectué au moyen d’un autre rhéostat, le jeu rapide des deux touches permettait de parachever le réglage et de maintenir exactement constante la température voulue.

Au cours de ce travail, j’ai employé trois fours ne différant entre eux que par quelques détails secondaires. Le noyau du premier était en cuivre, celui des deux suivants en argent. Ces métaux joignent à leur excellente conductibilité l’avantage de ne présenter qu’une susceptibilité magnétique ou diamagnétique insignifiante.

Au contact de l’atmosphère, le cuivre, à partir de 400° environ, se recouvre rapidement d’une couche d’oxyde noir, friable. Outre l’inconvénient de la mauvaise conductibilité de la surface oxydée, il se produit alors une pluie de poussière qui tombe sur le pendule portant la substance. L’oxyde de cuivre a heureuse-