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avec ergs par ° cgr pour la constante moléculaire des gaz parfaits et T = 300° K de température absolue :

.

Il est vrai que, quant à la valeur que H peut atteindre, un certain progrès a été réalisé depuis une dizaine d’années. Les perfectionnements imaginés et appliqués par plusieurs auteurs et notamment par M. Weiss[1] à la construction des électroaimants de laboratoire, à savoir : diminution successive de la section du noyau de fer dans les deux sens à partir du point opposé à l’entrefer, bobinage tubulaire, disposition du circuit hydraulique de réfrigération par plusieurs sections en dérivation, pointes des pièces polaires en ferro-cobalt , etc… permettent d’obtenir aisément des intensités du champ de l’ordre de grandeur de 20 000 g dans des entrefers d’une ampleur de trois à quatre centimètres[2].

Il s’ensuit :

.

Le tracé de la courbe montre que, tant que ne dépasse pas l’unité, croît d’une allure à très peu près proportionnelle à , et, comme dans nos conditions expérimentales est seulement de l’ordre de grandeur de quelques centièmes, il est tout à fait légitime d’identifier la courbe avec sa tangente à l’origine.

L’équation d’une tangente quelconque sera :


si les majuscules indiquent les coordonnées du point de contact

  1. Journal de Physique, VI, p. 353. — Publications de l’Académie des Sciences. — Verhandlungen d. Schweiz. Naturf. Gesellschaft, 1917, p. 142.
  2. Dans les cas où la technique des mesures ne nécessite pas d’entrefers aussi larges, l’intensité du champ peut être augmentée aisément jusqu’au double de cette valeur. M. Weiss est même arrivé à dépasser les 55 000 g avec un entrefer de 1 mm et 200 000 ampère-tours.