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ENCRE. 333


ENCRE.
Préparation de l’Encre de Chine.

L’encre de Chine se fait avec du noir de fumée. On emploie de l’huile de pin, à laquelle on mêle le suc de l’écorce de l’arbre Kin, et de la colle animale pour la lier, et lui donner de la consistance.

Ordinairement on met dans un fourneau du noir de fumée, que l’on malaxe deux ou trois fois avec de l’huile de chenevis, ensuite on en forme des pains que l’on fait cuire.

Quand l’encre est trop vieille, la colle animale disparaît entièrement, et les caractères manquent d’éclat. Si elle est trop nouvelle, la colle domine et encrasse le pinceau. Pour s’en servir avec succès, il faut qu’elle ait au moins trois ou cinq ans, et dix ans au plus.

Lorsque l’encre faite avec du noir de fumée est étendue sur du papier, et exposée aux rayons obliques du soleil, elle offre un reflet d’un rouge brillant, si on a trempé la mêche de la lampe où l’on a brûlé l’huile de tong( bignonia tomentosa) dans le suc de la plante thse-thsao (cercis siliquastrum).

Les morceaux de pin que l’on brûle pour en obtenir du noir de fumée doivent être minces, et avoir environ un pied de long. Le lieu destiné à recevoir le noir de fumée est une longue cage en bambou, revêtue à l’extérieur et à l’intérieur de feuilles de papier collé. On pratique plusieurs cloisons percées