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Père ne laisse pas d’être véridique, » et il a établi un jour on vous recevrez ce que vous méritez. — S. Chrysostome : (hom. 53.) Ou bien encore : Si mon Père m’a envoyé, non pour juger le monde, mais pour sauver le monde, comme mon Père est véridique je ne dois juger personne, et mes paroles ont pour objet votre salut, et non votre jugement et votre condamnation : « Et ce que j’ai entendu de lui je le dis au monde. » — ALCUIN. Entendre du Père pour le Fils, c’est la même chose qu’exister par le Père, car celui qui lui donne d’entendre est aussi celui qui lui donne son essence. — S. AUG. (Traité 39.) Le Fils égal et consubstantiel à son Père, rend gloire à son Père, comme s’il disait : Je rends gloire à celui dont je suis le Fils, comment pouvez-vous affecter de l’orgueil devant celui dont vous n’êtes que le serviteur ? — ALCUIN. Mais ils ne comprirent point de qui Jésus voulait parler en disant : « Celui qui m’a envoyé est véridique. » C’est ce qu’ajouté l’Evangéliste : « Et ils ne comprirent point, » qu’il disait que Dieu était son Père, car ils n’avaient pas encore ouvert ces yeux du cœur, qui auraient pu leur faire comprendre l’égalité du Père et du Fils.


Versets. 28-30.


S. AUG. (Traité 40 sur S. Jean.) Les Juifs ne comprirent donc pas que le Sauveur parlait de son Père, lorsqu’il disait : « Celui qui m’a envoyé est véridique. » Mais comme il en voyait quelques-uns parmi