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celui qui croit en moi a la vie éternelle ; » c’est-à-dire, celui qui croit en moi, me possède. Qu’est-ce que me posséder ? c’est posséder la vie éternelle ; car la vie éternelle, c’est le Verbe qui était au-commencement avec Dieu, et cette vie était la lumière des hommes. La vie s’est revêtue de la mort, afin que la mort fût détruite par la vie.


THEOPHYL. Comme ce peuple insistait pour obtenir la nourriture corporelle, et rappelait à ce dessein le souvenir de la manne qui avait été donnée à leurs pères, le Sauveur veut leur montrer que tous les faits de la loi ancienne étaient une figure de la vérité qu’ils avaient présente sous leurs yeux, et les élève à la pensée d’une nourriture toute spirituelle, en leur disant : « Je suis le pain de vie. » — S. Chrysostome : (hom. 46.) Il se donne le nom de pain de vie, parce qu’il contient le principe de notre vie, de cette vie présente et de la vie future.


S. AUG. (Traité 26.) Mais pour réprimer l’orgueil des Juifs qui étaient fiers de la manne qui avait été donnée à leurs pères, Jésus ajoute : Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et sont morts. » Ce sont véritablement vos pères, et vous leur êtes semblables, ils sont les pères murmurateurs d’enfants imitateurs de leurs murmures, car le plus grand crime que Dieu ait relevé contre ce peuple, ce sont ses murmures contre Dieu. Or, ils sont morts, parce qu’ils ne croyaient que ce qu’ils voyaient, et qu’ils ne croyaient ni ne comprenaient ce qui était invisible à leurs yeux. — S. Chrysostome : (hom. 46.) Ce n’est pas sans dessein que le Sauveur ajoute cette circonstance : « Dans le désert, » il veut leur rappeler indirectement le peu de temps pendant lequel la manne a été donnée à leurs pères, et qu’elle ne les a pas suivis