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CONSEIL NATIONAL
des
FEMMES FRANÇAISES
Assemblée générale statutaire du 6 juin 1909


SECTION DU SUFFRAGE

Mme Marie-Georges Martin, présidente de la Section du Suffrage, dépose le rapport suivant fait par Mme Maria Vérone et accepté par la Section[1] :


RAPPORT DE Mme MARIA VÉRONE
SUR LA QUESTION DU SUFFRAGE DES FEMMES


Le mouvement suffragiste à l’Étranger

La France, qui s’honore d’avoir, la première, proclamé les Droits de l’homme, se montre fort en retard en ce qui concerne les Droits de la femme.

Dans de nombreux pays des divers continents, les femmes jouissent actuellement de tout ou partie des droits politiques.

Aux États-Unis, plusieurs États accordent aux femmes non seulement les droits municipaux, mais encore l’électorat, voire même l’éligibilité en matière politique. Au Colorado, les femmes ont déjà fait partie du Sénat fédéral : l’Utah et l’Idaho ont récemment donné aux femmes les droits politiques ; la Louisiane, le Montana et l’état de New-York, ont donné le droit de vote sur toutes les questions budgétaires aux femmes payant des impôts ; le Wyoming s’est montré particulièrement favorable au mouvement féministe, car à la fin de l’année 1901, le Parlement de cet État adoptait le vœu suivant :

  1. La Section du Suffrage des Femmes se compose de : Mme Marie-Georges, Martin, présidente ; Mmes Maria Martin et Louise Péronneau, vice présidentes Mlle Julie Auberlet, secrétaire : Mlle Cécile Cahen, trésorière, Mmes d’Abbadie d’Arrast, Belmart, Gobard, Hammer, Hennique, Renée Georges Leau, José Vialla, Petitjean : Mlle Nicolette Hennique ; Mmes Raphenaud, la Générale Valabrègue, Maria Vérone etc., membres de la Section.