Page:Apollinaire - La Femme assise.djvu/270

Cette page a été validée par deux contributeurs.

touche Lebel et à interpréter la façon dont la poudre s’était ainsi répandue.

Comme Mme Adonysia connaissait Corail pour une personne raisonnable et pleine de discrétion, elle voulut bien, par considération pour elle, se livrer, en faveur d’Elvire, à « la grande interrogation de guerre ».

La poudre répondit qu’Elvire quitterait son amant actuel pour aller avec celui qui lui faisait la cour.

Elle revint fort impressionnée de cette visite.

Le lendemain matin, elle s’éveilla de bonne heure et, entendant un chien hurler dans la rue, elle secoua Nicolas Varinoff qui, bâillant, lui demanda de quoi il s’agissait.

« Entends-tu le chien hurler, lui dit-elle, cela signifie séparation ». Il n’y prit pas garde et se rendormit ; mais dans la journée, tandis que Nicolas était chez sa sœur, Elvire courut chez Pablo et lui dit qu’elle était prête à rester avec lui. Et il marqua de cette décision une satisfaction