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ans moins une heure à deux francs l’heure, tarif de jour, et deux francs cinquante l’heure, tarif de nuit, en modifiant les totaux quotidiens selon les horaires d’hiver ou d’été et sans oublier d’ajouter une journée pour l’année bissextile 1908.

« — C’est juste, observa M. Pandevin, voilà votre dû. » Et il lui donna 56.322 fr. 50, car il comptait vingt-cinq centimes pour le pourboire.

« Roudiol serra le tout dans son grand porte-monnaie.

« — Maintenant, chez moi ! » dit M. Pandevin qui, après avoir donné son adresse, monta dans la voiture.

« Et, quand ils furent arrivés à destination, il donna au cocher un franc soixante-quinze pour la course. »

« Cette merveilleuse patience, qui est aussi bien française que britannique, et avec laquelle les Allemands n’avaient pas compté, a permis à cette guerre invétérée de durer. Mais le beau de l’histoire, c’est qu’aujourd’hui ni mon oncle Pandevin, ni l’ancien cocher Roudiol ne sont