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XLVII


Je rêve de revoir mon ptit Lou pour toujours
Ô nuances des frondaisons pendant les matins lourds
Creux où joue le jour comme aux cassures d’un velours

Ô temps souffre qu’en moi-même je retourne en arrière
Dans les commencements de cette longue guerre
Voici la mer et les palmiers
Et cette grande place où tu la vis naguère
Sous son grand canotier

Ô temps reviendra-t-il le temps où nos deux âmes
Comme deux avions ennemis se rencontreront
Pour l’idéal combat où mon Lou tu réclames
La verge d’Aaron

Puisque tu es cœur éternel La FEMME
Et que je te connais
Onde qui fuit porte sur rien insaisissable flamme
Ou gamin pied de nez

Ou bien ô mon cher cœur tu es cette musique
Qui monte nuit et jour du creux des bois profonds
Et tes bras blancs levés en geste prophétique
Annoncent ce que font

Et tout ce que feront les longs troupeaux des hommes
Venus sous ton regard chargé de volupté
Te crier leur Désir dire ce que nous sommes
Et ce qu’avons été