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prêter à une seconde ? J’avais écrit à Lucie : ma lettre respirait le repentir le plus sincère et le desir de réparer mes torts ; peut-être était-il encore un moyen de la soustraire à la vengeance cruelle de la supérieure Tour à tour combattu par ces réflexions je m’acheminai, sans y songer, vers le couvent, et je fus surpris, en sortant de ma rêverie, de me trouver non loin des croisées de mon amie… J’y restai pendant quelque tems, espérant l’y voir, mais la nuit s’avançait, la rue, peu fréquentée d’ordinaire, était déja déserte, et j’allais retourner chez moi, triste et mélancolique. Un bruit lointain me fit tourner la tête… Quelqu’un lève la jalousie, et ce quelqu’un, c’était ma Lucie ; elle me reconnut à mon empresse-