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xions masculines de ma voix : je chantai donc :

Dans cet asile d’innocence,
Et loin d’un monde corrupteur,
Je viens chercher le vrai bonheur
Qui fuit le luxe et l’opulence.
Oui, je renonce pour toujours
Au voyage de Cithère ;
Car je trouve ici les amours,
    Les graces et leur mère.

Le sujet était assez profane, mais j’avais flatté mes auditeurs, et que ne pardonne-t-on pas à cette considération ?

Je dus à leur complaisance les applaudissemens qu’ils me prodiguèrent. Je fus embrassé à la ronde, et je m’apperçus que madame la supérieure y mettait un feu qui dès-lors me de-