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cris point pour ces êtres orgueilleusement modestes qui cachent, sous une paupière pudique, toute la lubricité de leurs yeux… Mais trève à cette espéce de préface, et entrons en matiére.

Je suis né à Tours, de Marie-Louise Brissot, et de Jean-Baptiste-Joachim Antonin, ou si j’en crois la médisance, du révérend père Timothée, gardien du couvent des capucins de cette ville ; mes parens, quoique pauvres, s’efforcèrent de me donner une éducation qui pût répondre aux graces naissantes de ma petite personne. M. Briochet, marguillier de la paroisse, que j’eus l’honneur d’avoir pour parrain, ne voulut pas que je portasse le nom d’Antonin trop dur pour ses oreilles et celles de quelques dévotes habituées de la cathé-