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manœuvre du canon, et même aux plus simples travaux des mines. Cette fusion des deux armes, utile dans un petit État, se trouvait ici indispensable. J’avais choisi, pour ces deux corps, les hommes les plus intelligens parmi les premiers arrivés, et leur nombre ne pouvait être fort considérable : il fallait un choix tout particulier pour obtenir des résultats en si peu de temps.

Les troupes du génie devaient m’être utiles à cause de la difficulté des chemins, des nombreuses rivières que nous devions franchir, et surtout des obstacles à prévoir devant Constantine et devant Bonne ; mais en ligne, il était nécessaire qu’elles pussent aussi seconder l’artillerie. Je m’étais décidé à compléter à six pièces la petite batterie de montagne que vous m’aviez confiée, et connaissant toute l’influence du canon et surtout des obus sur les Bédouins, j’avais ordonné à M. Lugan de rechercher et de réunir de quoi former une batterie d’avant-garde de quatre pièces, et une batterie ordinaire de six pièces, dont deux obusiers.

Les troupes d’artillerie et du génie furent donc dressées à la manœuvre du canon comme