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tre première entrevue, fut arrêtée la formation de troupes d’artillerie et du génie. Il me proposa de lui-même d’organiser des troupes d’infanterie ; et, comme il n’y avait pas un moment à perdre ; il fut convenu que nous commencerions, trois jours après, à la Mohamédie, résidence a quatre lieues de Tunis, du côté opposé aux ruines de Carthage.

Il fallut dresser tout le monde, officiers et soldats, et je dus commencer par l’exercice du fusil. Heureusement, les habitans de ces contrées, habitués aux armes de bonne heure, apportent à nos exercices un goût naturel et une dextérité remarquable. Je demandai des Mameloucks du Bardo, caste privilégiée du pays, pour remplir les places d’officiers ; et les soldats furent pris parmi les Zouaves, les Turcs, les Bédouins, et principalement parmi les Maures qui habitent les villes de la Régence. Les plus intelligens devinrent sous-officiers et instructeurs, et cette organisation marcha bientôt d’une manière satisfaisante.

Au bout d’un mois, les troupes d’artillerie et du génie commencèrent leur instruction spéciale ; mais je dus décider qu’elles seraient dressées simultanément aux travaux de sape, à la