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heureux résultat. Vous aviez, en outre, jugé convenable de me confier deux pièces d’artillerie de montagne, et des outils et instrumens du génie, et vous aviez mis sous mes ordres M. Lugan, officier d’artillerie.

À notre arrivée à Tunis, le Sabtaba ou premier ministre était absent. Je dois dire que nous fûmes reçus par les beys avec quelque froideur, tant de la part de Sidy-Assein, bey régnant, que de celle de Sidy-Moustapha, son frère, quoique nous eussions été demandés officiellement en leur nom par leur ambassadeur. Le consul de France voulut attribuer cette froideur à la réserve orientale, et à l’hésitation qu’éprouvaient ces princes, au moment de conclure un traité qui pouvait les compromettre auprès du Sultan. Je serais fondé à l’attribuer à d’autres motifs étrangers aux intérêts de ces princes, dont je n’ai eu qu’à me louer.

Quoi qu’il en soit, le premier ministre (Sidy-Schekir) arriva bientôt, et l’aspect des choses changea. C’est un Mamelouck d’une grande capacité et d’une énergie peu commune, même dans l’Orient ; il jouit de toute la confiance du prince dont il a rétabli les affaires. Les difficultés de l’entreprise ne le rebutèrent point ; et à no-