Page:Anselme - Mission du commandant du génie Guy à Tunis, 1831.pdf/18

Cette page a été validée par deux contributeurs.

fournir ; je craignais le pillage et les dévastations que ces Cosaques d’Afrique entraînent avec eux ; mais le Sabtaba trouvait quelque difficulté à leur refuser de les amener. Ces bédouins combattent à peu près tous à cheval, et apportent leurs vivres avec eux. Le bey a encore quatre régimens de cavalerie ou sbahies, dont nous aurions amené la plus grande partie. La milice turque eût fourni deux mille combattans au moins, et les Zouaves presque autant. Ces quatre mille hommes eussent secondé d’une manière utile les mouvemens du régiment régulier, et les troupes d’artillerie et du génie, que nous avions formées, devaient servir pour toute l’armée. Le Sabtaba semblait désirer vivement une expédition où il espérait acquérir de la gloire, et il m’a même dit un jour devant plusieurs personnes : Toi et moi, et je suis sûr du succès.

Je ne serais pas entré, monsieur le Maréchal, dans ces détails que j’eusse trouvés trop minutieux, si je ne voyais dans les journaux des articles, au moins déplacés, sur la régence de Tunis et sa constitution militaire. Si vous le jugez convenable, il sera facile de mettre un terme à ces clameurs ignorantes ou intéressées, en faisant