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élémens d’un mémoire détaillé sur cette régence peu connue, et qui diffère essentiellement de celle d’Alger.

Je rentre en France profondément ému de voir rejeter une expédition qui devait, sans dépenses de notre part et sans presque aucune effusion de sang français, faire reconnaître l’autorité souveraine de la France sur la plus riche province de la Barbarie. Les résultats immédiats de cette expédition étaient, outre le tribut qu’on ne percevra de long-temps à présent, l’occupation de Bonne qui aurait protégé nos pêcheries du corail, celle de Stora où la marine a tant à voir et à faire dans l’intérêt de nos escadres et de la colonie, et la soumission forcée du scheick Benzamon qui, se trouvant placé entre Constantine et Alger, eût dû se rendre où abandonner ces montagnes d’où il menace à chaque instant les colons de la Métidja.

Quant au succès de notre opération, il dépendait des troupes régulières que nous avions formées, et de la présence à l’armée du premier ministre. Ce personnage avait consenti à n’amener qu’une partie des quarante mille hommes que les tribus bédouines voulaient