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en très-bons termes ; mais tout fut ainsi suspendu.

Nous attendions de jour en jour des instructions de France, lorsqu’un brick allant à Navarin jeta en passant l’ordre qui me rappelait immédiatement. Je transmis sur-le-champ cet ordre au Sabtaba. Il m’envoya chercher le lendemain par un Mamelouck, et me dit, entre autres choses, que le prince était à table lorsqu’on lui avait lu mon ordre de rappel, et qu’il s’était levé aussitôt, refusant de continuer son dîner. Il m’avait fait souvent des insinuations amicales pour me décider à me fixer parmi eux ; je lui avais toujours répondu que c’était chose impossible. Il y revint cette fois encore ; mais ma famille et mes principes étaient deux obstacles insurmontables. Cependant, pour répondre à sa politesse, et pour lui donner en même temps une espérance que je croyais fondée, je lui dis que le traité étant aussi utile à la France qu’à Tunis, je ne doutais pas que vous ne fissiez bientôt revenir à votre avis ou le gouvernement ou les Chambres.

Trois jours après, arriva un brick d’Alger qui apportait un triplicata de mon ordre de rappel. Il amenait M. Hudler, chargé par le géné-