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construire à neuf les caissons et faire confectionner de nouveaux attelages.

Pendant ce temps, je faisais fabriquer à la Casauba de Tunis des outils de pionniers, quelques outils de mineurs, des baïonnettes (car le bey avait dix mille fusils français sans une baïonnette). Je fis faire pour chaque soldat régulier, un sac, un bidon, une giberne, deux paires de souliers. On confectionna de nouvelles tentes, des râteliers d’armes, etc. Le prince et son ministre suivaient ces travaux avec plaisir. Par leurs ordres, il y a eu jusqu’à six cents ouvriers à la Casauba, travaillant jour et nuit ; et peut-être y a-t-il eu quelque mérite à obtenir ces résultats dans des travaux neufs pour le pays.

L’intendant du Bardo fut chargé d’y faire confectionner les habillemens des troupes régulières. Tout marchait bien, lorsqu’après une visite faite au Sabtaba pour des affaires de service, je poussai jusqu’à Tunis chez le consul de France. Je le trouvai consterné ; il venait de recevoir un paquet contenant, entre autres, une dépêche de M. le ministre des affaires étrangères et un journal de Paris. Je puis, sans aller trop loin dire que la dépêche annonçait